Ainsi, cette année, Avignon fera l’impasse sur son festival !
Après plus de deux mois de confinement, seule solution pour combattre la COVID-19, c’est tout logiquement que la décision d’annuler le festival d’Avignon a été arrêtée. De fait, sous couvert d’un certain bon sens, elle sera acceptée de tous. Mais cette décision se traduira par un énorme manque à gagner pour tous ceux vivant uniquement du tourisme ainsi que pour la ville d’Avignon. Un manque à gagner qu’il faudra fatalement combler pour faire fonctionner nos infrastructures. Et qui sera une nouvelle fois mis à contribution ?
Une première depuis mai 68 … et encore… Quelques pièces avait néanmoins été maintenues à l’époque. Mais en ce temps-là, Avignon ne vivait pas encore essentiellement du tourisme. Un tourisme que l’ironie du sort veut désormais majoritairement asiatique. C’est un fait, en cette année de COVID-19, on voit bien l’impact de tous les choix de politique capitaliste appliqués à notre ville depuis plus de 20 ans et surtout de leurs limites lorsque la source essentielle de revenus vient à manquer.
La CGT dénonce la sanction imparable d’une politique mono-économique.
Mais ces orientations ne sont jamais que le reflet d’une politique nationale appliquée avec zèle depuis plus de 20 ans par tous les gouvernements successifs sans exception : la délocalisation de l’industrie, diminuant la masse salariale ouvrière (ouvrant la voie à la création de nouveaux types de travailleurs aux contrats de travail individualisés et à la carte : collaborateurs, travailleurs indépendants, micro-entrepreneurs, etc.), afin d’aider le capitalisme à poursuivre son œuvre de destruction du code du travail.
Ainsi la classe ouvrière est passée de masse laborieuse à masse de travailleurs individuels.
Ces choix ne sont pas sans incidences sur la vie locale : en premier lieu, précarisation et destruction d’emplois mais aussi perte de l’âme de notre ville, de son caractère et surtout de sa culture.
Sans ses manufactures locales bien spécifiques, notre région comme notre ville ont perdu leurs savoir-faire typiques, assurant une source de rentrées financières régulières. Ainsi la spécificité d’Avignon ne se résume plus qu’à un pont (cassé), une chanson et un festival. Mais derrière ces clichés un peu simplistes se cache une réelle misère culturelle où le sud n’a plus que le tourisme pour le faire vivre.
Pour la CGT, il ne fait aucun doute que sans le festival et son apport financier principal, de nombreuses infrastructures et de très petites entreprises auront certainement du mal à (sur)vivre et les aides ne seront sûrement pas à la hauteur des pertes subies ou des manques à gagner. Et tant pis pour les Avignonnais, tant pis pour les salariés intermittents et saisonniers, tant pis pour le monde associatif… le capitalisme a parlé, les orientations ont été prises. Pour eux, il ‘y a donc plus qu’à se taire et à subir.
Bonjour les Camarades,
Je vous fais un retour sur les actualités diffusées par notre UL, que je trouve vraiment très pertinentes et de luxe de communication
Continuez à faire évoluer notre UL
Merci
Très fraternellement
Tedjinia-Teddy LOUAFIA
Membre de la CE de l’UL