Le mouvement populaire gronde depuis des mois en réaction aux mesures anti-populaires que le gouvernement Macron s’acharne à mettre en place avec les méthodes les plus autoritaires qu’on ait vues depuis très longtemps.
Faillite provoquée des caisses de sécurité sociale, suppression des impôts et taxes sur les plus riches et sur les capitaux, cadeaux fiscaux sans contreparties aux entreprises comme le CICE, élimination de centaines de milliers de postes dans la fonction publique et casse du service public, flicage et mise en cause permanents des chômeurs indemnisés et des bénéficiaires des minima sociaux… La colère populaire est légitime et le mouvement social nécessaire.
La réponse du gouvernement, suivant les intérêts du patronat, est de fermer les yeux face à la clameur populaire et réprimer impitoyablement tout mouvement de contestation.
A Avignon on voit depuis des mois la face la plus sombre de cette répression : plus de 80 interpellations et des dizaines de blessés en témoignent. Samedi 30 mars nous avons été victimes d’un énième dérapage de la répression gouvernementale quand le Préfet du Vaucluse a décidé de fermer la gare SNCF d’Avignon Centre et le parking des Italiens suite à un appel national à mobiliser dans notre ville. Comme si ceci ne suffisait pas, la Police Nationale a également fermé sans aucun préavis tous les accès au centre-ville à l’entrée et à la sortie, enfermant les habitants à l’intérieur et empêchant l’entrée à ceux qui voulaient y accéder ! Et ceci pendant toute une journée.
Un tel chantage généralisé, une répression tellement arbitraire, c’est du jamais vu. La répression et le chantage des forces répressives se sont étendus à toute la population de notre ville, l’état d’exception touchant tous les habitants sans distinction.
L’état de siège dans lequel Avignon se trouvait à cause des chantages des forces répressives est inacceptable pour tout citoyen soucieux des libertés démocratiques, et plus particulièrement pour les travailleurs en poste ou privés d’emploi qui aspirent à une meilleure vie que celle que le patronat et le gouvernement Macron leur offrent.
L’Union Locale CGT Avignon condamne avec fermeté la répression du légitime mouvement social qui refuse de se soumettre aux intérêts du patronat.
L’Union Locale CGT Avignon condamne également l’état d’exception auquel le Préfet du Vaucluse et le Ministère de l’Intérieur ont soumis notre ville samedi 30 mars comme un acte qui contrevient aux libertés démocratiques les plus basiques de libre circulation, libre expression et le droit démocratique de manifester.