Le gouvernement a annoncé une nouvelle réforme de l’assurance chômage qui s’ajoute à celle de décembre dernier. Celle-ci orientait Pôle Emploi vers la radiation massive des chômeurs les plus en difficulté. Parmi beaucoup d’autres motifs de radiation, cette réforme mettait en place des flicages systématiques et opaques sur la recherche d’emploi, qui aboutissent à la radiation inconditionnelle du chômeur/chômeuse qui ne peut pas justifier une recherche d’emploi (on pourrait passer 10h par jour à déposer des curriculum vitae en entreprises, comment le justifier ?).
Le 18 juin le gouvernement met en place une deuxième grande réforme qui porte atteinte :
- aux conditions d’accès aux indemnités : Si jusqu’à maintenant il fallait avoir travaillé 4 mois sur les derniers 28 mois (4 sur les derniers 36 mois pour les plus de 53 ans), la réforme gouvernementale va augmenter jusqu’à 6 mois travaillés sur les derniers 28 mois le critère pour ouvrir le droit à l’indemnité. Sachant l’énorme pourcentage d’embauches en CDD, surtout pour les plus jeunes, et leur durée ridicule, on comprend qu’énormément de travailleurs et travailleuses vont être juste écartés des droits à l’indemnité.
- au montant des indemnités : Si jusqu’à maintenant le montant de l’indemnité était calculé sur la base du salaire réel porté à la mensualité (un contrat de deux semaines à 700 euros était considéré un salaire de 1400 euros pour le calcul des indemnités), désormais ce sera le salaire réellement perçu dans un mois civil qui comptera pour le calcul. On comprend encore une fois que cette attaque vise les plus précaires des chômeurs, ceux qui enchaînent des contrats saisonniers, courts, qui n’arrivent pas à travailler des mois entiers. Ils introduisent la dégressivité des indemnités pour « stimuler » la recherche d’emploi. Comme si le chômage était voulu par les familles des travailleurs !
La CGT Chômeurs et Précaires dénonce depuis longtemps la volonté des gouvernements capitalistes successifs d’instaurer une assurance chômage punitive, surtout pour les plus précaires. Brandissant une prétendue « faillite » de la caisse des indemnités chômage, ils cherchent à casser l’assurance chômage pour éliminer les cotisations patronales tout en préservant le chômage de masse, essentiel pour le capitalisme aujourd’hui car il fait pression à la baisse sur les salaires.
La réforme d’aujourd’hui fait un bond en avant vers la destruction de l’assurance chômage. Mais dans le concret, ce seront les familles ouvrières et populaires que le gouvernement condamne à la misère.
Pour plus d’informations vous trouverez en cliquant ici le tract du CGT CNTPEP.
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