Le festival d’Avignon, est né dans la dynamique des grandes conquêtes sociales et économiques de la Libération : protection sociale, services publics, maîtrise nationale de secteurs économiques déterminants, institution des comités d’entreprise, émergence de politique culturelle publique et décentralisation théâtrale, nouvel essor de l’éducation populaire.
Citoyenneté, solidarité, émancipation définissaient alors un horizon commun.
C’est pour toutes ces raisons, que dès l’origine, la CGT a entretenu avec le festival de fortes complicités.
Beaucoup de comités d’entreprise, avec leurs syndicats, s’engagent dans cette aventure en conjuguant leurs énergies à l’action des mouvements de luttes, et d’éducation populaire.
Aujourd’hui, il nous faut pérenniser cette démarche, relever les défis d’un monde qui a bien changé, où l’aggravation des inégalités sociales a conduit à péjorer l’épanouissement culturel de nombreux salariés.
Dans le cadre de la mondialisation économique le libéralisme a parfaitement compris qu’il peut tirer un immense profit du développement des industries culturelles. Il agit donc sur des leviers puissants qui concourent à l’uniformisation et à la standardisation de la culture.