L’Indecosa-CGT est née en octobre 1979 d’une volonté de la CGT de se doter de moyens nouveaux pour agir dans les domaines de la consommation, de l’environnement et du cadre de vie. Les interventions de la CGT sur les enjeux de consommation ne datent pas d’hier. Les batailles contre la vie chère sont nées avec le salariat. La Vie ouvrière du 5 octobre 1910, qui rapportait les débats des dirigeants de l’époque, fait état de la décision de la CGT de mettre en place une commission de la vie chère pour étudier la formation des prix et le processus menant de la matière première au produit final.
L’histoire de la consommation met en évidence son imbrication dans les rapports de la société. L’Indecosa-CGT s’est donc continuellement intéressée aux liens entre consommateur et loi du marché : elle n’a cessé de remettre en cause la théorie de la liberté économique, qui, selon elle, n’a pas toujours apporté au consommateur la liberté de choisir et la baisse des prix. Ses grandes batailles des années 1980 ont porté sur la valeur des produits (campagne sur la balance Téraillon en lien avec le comité d’entreprise), la réglementation des locations (campagne pendant les vacances), la gratuité des chèques (campagne contre les chèques payants).
A la fin des années 1990, l’Indecosa-CGT a défendu les consommateurs en agissant directement auprès des pouvoirs publics : pour l’adoption de la loi contre les exclusions de septembre 1998, en rendant un rapport au Conseil national de la consommation (CNC) sur la législation des loteries, en militant contre l’utilisation des éthers de glycol à usage domestique et professionnel en 1999, contre les pratiques de viandes au détergent dans l’affaire Brunet en 2001. Depuis 2007, l’Indecosa-CGT se bat pour un maintien de la clause de sauvegarde du MON810 et a également engagé des procédures judiciaire dans l’affaire du Mediator ainsi que dans le cadre d’une fraude sur l’origine d’un produit destiné à gazéifier l’eau. En 2013, l’Indecosa-CGT a engagé une plainte conjointe avec le syndicat CGT de l’entreprise concernée et la fédération CGT Métallurgie pour une affaire relative à des pratiques commerciales trompeuses liées aux engagements en matière de protection de l’environnement et de développement durable d’un grand groupe français (code de bonne conduite). La seconde plainte concerne un fabricant de produits électroniques dont les associations Peuples Solidaires et SHERPA se sont jointes afin de faire reconnaître que les engagements éthiques (exploitation d’enfants et conditions de travail indignes) de la marque sont bafoués en Chine. Ces procédures sont en cours.
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