Rapport introductif du secrétaire général de l’UL devant l’AG de rentrée du 6 septembre (Extraits)

Depuis près de 2 ans, la pandémie Covid-19 bouleverse le monde ! Cette crise n’est pas seulement sanitaire. Elle est aussi, et surtout, le prétexte à de profondes remises en cause de notre pacte sociale. Ses conséquences sur le monde de la santé, mais aussi sur les conditions de travail et les droits des salariés, sont terribles.

Elle a mis en évidence les conséquences désastreuses des politiques libérales menées depuis des décennies pour le seul profit des intérêts capitalistes. Alors qu’en novembre dernier la ministre du Travail affirmait que les mesures barrières étaient suffisantes pour protéger les salariés, une nouvelle fois nous mesurons l’acharnement mis en œuvre pour inventer de nouvelles contraintes liberticides !

La CGT a toujours été favorable à la vaccination gratuite, accessible, égalitaire et consentie. Pour autant, cette vaccination ne peut se faire dans n’importe quelles conditions ni au prix d’atteintes aux libertés fondamentales. Nous ne pouvons pas cautionner une obligation vaccinale sous contrainte et menace de mise au ban.

Tout en réaffirmant avec force notre position sur la nécessité de la vaccination, la CGT s’oppose à toute obligation ainsi qu’à toutes mesures antisociales, discriminatoires et inégalitaires. Le monde du travail ne doit pas être la variable d’ajustement utilisée pour payer le prix fort de cette crise sanitaire et de ses conséquences.

Néanmoins, nous ne devons pas tomber dans le piège de la division qui nous est tendu par le pouvoir macronien et ses alliés de circonstances si prompts à la surenchère anti-sociale, au premier rang desquels l’extrême-droite qui tente de noyauter le mécontentement grandissant des Français en détournant de façon indigne la tragédie de la Shoah sur fond d’antisémitisme, d’islamophobie et de xénophobie. Ne doutons pas un seul instant qu’aucun de ces rebelles de pacotille ne se bat dans l’intérêt des travailleurs et des plus modestes mais bel et bien pour conforter le pouvoir bourgeois.

N’oublions pas que les enjeux vont au-delà avec la réforme du chômage suspendue par le Conseil d’État il y a un mois mais qui pourrait bien être remise sur la table dès la rentrée et la réforme des retraites qui serait engagée « dès que les conditions sanitaires seront réunies. »

Il est inadmissible que cette crise sanitaire serve de prétexte à de nouveaux reculs sociaux. Il est inadmissible que les employeurs puissent contrôler l’état de santé des salariés et suspendre unilatéralement leur contrat de travail à la seule présomption de maladie, sans avis du médecin du travail.

En réalité, cette loi fragilise encore davantage le contrat de travail et aggrave le rapport de subordination en renforçant le pouvoir arbitraire des employeurs sur les salariés.

Alors, oui, il faut en finir avec ce virus qui a fait trop de victimes mais certainement pas dans les conditions que tente d’imposer la bourgeoisie au pouvoir !

Il est plus que jamais nécessaire de nous mobiliser pleinement pour la défense et le renforcement des services publics, pour la création d’emplois dans les hôpitaux publics, pour la relocalisation des productions médicales stratégiques, pour gagner les 32 heures et le partage du travail, pour le Smic à 2000 euros, pour la retraite à 60 ans, pour l’égalité salariale femmes-hommes, pour l’augmentation des salaires… et que l’on ne nous dise plus que c’est impossible : les 500 plus grosses fortunes de France explosent une fois de plus leurs records ; elles détiennent désormais un patrimoine total de 1000 milliards d’euros et ont profité de la pandémie, voyant ainsi leur fortune augmenter de 30% par rapport à l’année dernière !

C’est dans ce contexte que la confédération a lancé un appel à la mobilisation nationale le 5 octobre. Nous devons tout faire pour réussir cette date. Nous devons ici mettre en place un plan de travail : tractage, collage… nous sommes à votre écoute !

Car la CGT doit être à la pointe des combats qui s’annoncent, comme elle l’est partout où les travailleurs sont en lutte. Des luttes souvent victorieuses qui démontrent que la résignation est la pire des attitudes lorsque l’on est agressé. Une CGT combattive qui doit aussi aller à la rencontre des travailleurs, élargir sa base pour préparer la riposte et imposer de nouvelles conquêtes sociales. Car nous ne nous battons pas seulement pour défendre les fruits des luttes passées mais aussi, et surtout, pour construire une société de justice et de progrès social.

C’est ce que nous avons fait durant ces 2 mois en organisant 2 tractages à destination des salariés et des spectateurs du festival, pour les informer notamment sur la victoire de la CGT et le report de la réforme de l’assurance chômage, à la suite de la décision du Conseil d’État.

L’union locale est restée ouverte tout cet été, assurant des permanences téléphoniques et en présentiel, proposant également des rendez-vous avec des avocats lorsque c’était justifié. Cela nous a permis de rencontrer de très nombreux festivaliers, des camarades CGT de divers départements mais aussi de nombreux salariés. Ainsi, nous avons pu voir les premières conséquences concrètes de ce passe sanitaire sur les vies de nombreux salariés.

Plus que jamais, cette AG doit être le point de départ d’un nouvel élan sur lequel se construiront nos conquêtes de demain…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.