L’actualité et la découverte de nouveau cas de Covid-19 à Carpentras, au Thor, à Noves, à Maillane… a de nouveau mis en lumière les conditions de travail, d’accueil et d’hébergement des travailleurs saisonniers en agriculture. Les responsables de cette situation sont toujours les mêmes, à savoir certains exploitants agricoles indélicats qui font appel à de la main-d’œuvre étrangère qu’ils font venir en France via des sociétés d’intérim, hors droit du travail français.
Nous sommes face à une forme d’esclavage moderne et L’État ferme les yeux sur ces agissements, voire même les encourage sur l’autel de la sacro-sainte compétitivité de notre agriculture.
Le procès prud’homal de l’une de ces entreprises de travail temporaire espagnole Laboral Terra et de ses donneurs d’ordre français revient en procédure de départage devant le conseil de Prud’hommes d’Arles qui se réunira en chambre du conseil, le mardi 16 juin 2020, sans public.
L’audience aura lieu à 9 h à la Salle Jean et Pons Dedieu, 62 Rue du 04 Septembre.
L’union locale CGT du Pays d’Avignon appelle à un rassemblement à 8 h 30 devant la salle d’audience pour soutenir ces cinq travailleurs et travailleuses qui, accompagnés par la CGT, s’opposent à leur employeur, une entreprise de travail temporaire espagnole spécialisée dans le domaine agricole, Laboral Terra, et à ses mandataires et donneurs d’ordres français
Une plainte a été déposée en 2017 pour non-respect des contrats de travail, non-paiement des heures supplémentaires, des congés payés et des accidents du travail, pour marchandage et travail dissimulé et pour manquement aux règles de sécurité au travail.
Le combat de la CGT contre ces nouvelles formes d’esclavage est plus que jamais d’actualité.
Voir aussi le courrier adressé aux Préfets de région PACA, des Bouches-du-Rhône et de Vaucluse par le comité régional et les unions départementales de la CGT :
Lettre au Prefet de Region PACA – Situation travailleurs saisonniers – Covid 19