Depuis plus de deux ans, la CGT suit le dossier de cinq travailleurs marocains salariés par une entreprise de travail temporaire espagnole, Laboral Terra, dans le cadre du détachement.
Les entreprises utilisatrices, pour la plupart implantées dans le Vaucluse et les Bouches du Rhône, sont spécialisées dans le conditionnement, l’emballage et la distribution de produits agricoles.
Cinq salariés, trois femmes et deux hommes, sont venus à la CGT. Cinq plaintes au pénal ont été déposées, une procédure prud’homale a été engagée, une instruction pénale est en cours ; la procédure doit être plaidée pour la troisième fois, mais maintenant en départage le 10 décembre.
Toutefois, les enquêtes judiciaires et prud’homales ont permis d’établir que le droit n’a pas été respecté par rapport :
- Au logement,
- Aux déclarations à la sécurité sociale,
- Aux accidents du travail,
- A la maternité,
La Préfecture du Vaucluse a donc reconnu le rôle de lanceur d’alerte des salariés concernés. La procédure de régularisation est en cours ils peuvent aujourd’hui travailler et bénéficier de la sécurité sociale française et donc sont sortis de leur très grande précarité.
Dans ce combat se sont engagées de nombreuses structures de la CGT : les Unions Départementales du Vaucluse et des Bouches du Rhône, le Collectif Confédéral pour les Migrants, l’Union Régionale PACA, les Unions Locales d’Avignon, d’Arles, de Châteaurenard et de Tarascon, la Fédération de l’Intérim, l’Union Régionale PACA de l’Agroalimentaire, l’Union Santé du Vaucluse et bien d’autres.
Cette régularisation est pour l’ensemble des travailleurs détachés et pour la CGT une bonne nouvelle.